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Ces femmes, figures emblématiques de la Palestine

By August 18, 2017 No Comments

Ces femmes, figures emblématiques de la Palestine

Si l’implication des femmes dans la résistance à l’occupation n’est pas nouvelle, il reste très rare que l’on parle des palestiniennes autrement que comme des victimes ou des martyres. Pourtant, malgré une société toujours très inégalitaire où les femmes sont souvent réduites à leur rôle de mère et d’épouses, les Palestiniennes sont plus que jamais engagées. Hors de question pour elles de rester à l’arrière-plan. Certaines sont même devenues des figures emblématiques du combat palestinien. Que l’on soit d’accord ou non avec leurs méthodes, elles restent la preuve que dans la résistance aussi les femmes peuvent faire changer les choses!

AHED TAMIMI

Dans le petit village de Nabi Saleh, tout près de Ramallah, la famille Tamini est l’une des plus emblématiques de la résistance à l’occupation israélienne. Engagées dans des rassemblements hebdomadaires contre le mur et les colonies israéliennes, les femmes n’ont pas peur de montrer les dents pour se défendre… au sens figuré comme au sens propre !

En septembre 2015, une vidéo de la jeune Ahed Tamimi mordant un soldat israélien qui immobilisait son frère (au bras plâtré) à terre a fait le tour du monde. Avant cela déjà, plusieurs vidéos la montraient défiant les soldats israéliens. Cette adolescente de 15 ans ne cesse de faire parler d’elle pour ses altercations avec les militaires et la révolte qui l’anime. Elle a réussi à attirer l’attention médiatique et a reçu à plusieurs reprises des honneurs pour ses actions de résistance. Si beaucoup dénoncent l’aspect « mise en scène » de ses affrontements avec les militaires, personne ne pourra nier son engagement, ni la force avec laquelle elle réussit à faire entendre sa voix.

JANA JIHAD

Toujours dans la famille Tamimi, Jana Jihad est probablement la plus jeune journaliste palestinienne. Tout comme le reste des enfants de sa famille, elle participe régulièrement aux manifestations contre l’occupation isaraélienne . Elle commence son activité de journaliste à 7 ans, suite à la mort de deux personnes de son village dans des affrontements avec les soldats israéliens. Son but est clair  : couvrir les évènements que trop peu de journalistes relayent. Puisque personne n’est là pour montrer ce qui se passe sous l’occupation, elle décide de s’en charger. Aujourd’hui, elle ne se contente plus de filmer les manifestations de son village ; elle voyage et relate ce qui se passe à Hebron, aux checkpoints, aux marches de protestation, mais aussi la violence « de tous les jours ». Ce sont les réseaux sociaux qui portent les messages de cette jeune journaliste  : elle publie presque quotidiennement du contenu sur les medias sociaux a presque 235000 de followers.

LEILA KHALED

Véritable icône de la résistance, son portrait est devenu une image emblématique de la résistance palestinienne depuis les années  70. Leila Khaled est connue pour avoir été la première femme terroriste à avoir détourné un avion de ligne en 1969. Acte qu’elle a réitéré l’année suivante (avec néanmoins 6 opérations de chirurgie plastique pour modifier son apparence et ne pas être reconnaissable).

Son objectif  ? Attirer l’attention sur la situation palestinienne et faire libérer les prisonniers du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Lors de ces détournements, la seule personne tuée fut l’un de ses complices, Patrick Arguello. Elle fut également la première femme élue au Conseil législatif palestinien, elle s’est engagée dans l’Union générale des femmes palestiniennes et elle est toujours active aujourd’hui comme membre du comité central du FPLP. Depuis plus de cinquante ans, elle est l’une des figures les plus marquantes de la résistance. Dans une interview du magazine Vice, elle confie : « Je devais être la voix des femmes, celles que personne ne voit », puis elle ajoute :  « La révolution a changé l’image de la femme palestinienne. La révolution est égalitaire »

LEILA SHAHID

Une autre Leila, mais dans un registre tout à fait différent  ! Leila Shahid fut ambassadrice de la Palestine en Belgique et auprès de l’Union européenne entre 2005 et 2015 après avoir refusé le poste d’ambassadrice à Washington (alors sous la présidence de Bush, qui selon elle aurait dû passer devant un tribunal pénal pour crime contre l’humanité). Avant cela, elle a été représentante de l’Organisation de Libération de la Palestine en Irlande, puis aux Pays-Bas et au Danemark. Elle fut également porte-parole de l’autorité palestinienne en France. Presque 30 ans durant, elle n’a pas arrêté d’appeler à la reconnaissance de l’État de Palestine, à la paix avec Israël et à l’intervention des organisations internationales pour soutenir le peuple palestinien. Ses qualités diplomatiques, son franc-parler et ses coups de gueule ont permis à la voix des Palestiniens d’être entendue en Belgique, en Europe et dans le monde. Même si elle n’occupe plus aucune fonction politique officielle, cette militante de la première heure continue d’œuvrer activement dans la société civile pour la paix en Palestine.

RIM BANA

La chanteuse-compositrice et activiste Rim Bana porte dans sa voix la résistance palestinienne. Ses chansons traduisent la souffrance, les combats et les espoirs de son peuple. Elle veut promouvoir la « résistance créative » en Palestine et dans le monde arabe.

par Marie-Anaïs Simon

Source: Femmes Plurielles

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